Le passé est passé, tout près de moi, je t’ai gardée.
Dans le bleu de tes yeux, j’ai plongé, pour sauver ce qu’il en restait.
Ton regard perdu à tout jamais, seule ma main dans ta main me réchauffait.
Tu as laissé, un grand vide en moi, en prenant mon enfance avec toi.
J’en sais plus sur toi, qui me permet, de te pardonner toutes ces souffrances, que tu as traversées.
Petite fille de l’assistance publique, à noël la clémentine dans ton petit sabot au pied du sapin n’était pas un mythe.
Jusqu’au coup de crayon derrière la jambe pour imiter les bas de haute couture.
Colère et tristesse te rongeaient, fichue génération ou aucun mot ne sortait !!!!!
Tu t’es fermée au point que mes fusées de détresse ne t’éblouissaient.
Tu aimais les fleurs, les plantes, tout ce qui s’enracinait, d’une bouture ta main les caressaient à la fleur qui s’ouvrait.
J’aurais voulu être cette petite racine, pour aller puiser dans tes veines, toute cette sève de jeunesse qui t’empêchait de t’oxygéner.
Ouvrir cette fenêtre, te montrer que je t’aimais, et toi le dématérialiser en d’immenses particules de cet amour que je te vouais.
Ces dix années près de toi dans ces murs renforcés, m’ont permis de me pardonner, de t’enlacer dans mes bras, de garder ma main dans la tienne, te caresser la joue jusqu’aux petits bisous dans le cou.
Aucun son ne sortait mais seul ton regard me suffisait.
13 DECEMBRE 2020 18HEURE 51
Posé près de toi ce joli bouquet de roses rouge tes fleurs préférées.
Ton visage si reposé, délicatement, j’ai retiré ma main chagrin chemin sans lendemain.
Une année s’est écoulée, le temps de mettre des mots sur des maux, je regarde mon beau sapin clignoter de mille feux, illuminant cette petite boule de mon enfance ressentir ta présence.
Un point de fin deux petits mots
Je t’aime Maman ∞